Ventouses, le retour d’une thérapie ancestrale
Ventouse ? Ce mot peut faire peur et raviver certainement quelques a priori : thérapie d’une autre ère, méthode douloureuse ou inefficace… et pourtant. Cette technique manuelle ancestrale, tombée en désuétude avec les progrès de la médecine au début du XXe siècle, revient sur le devant de la scène notamment suite aux J.O. de Rio, en 2016, et à l’emballement médiatique autour des petits cercles rouges sur le dos du nageur Michael Phelps qui ont largement fait jaser la presse.
La cupping therapy, ou thérapie par les ventouses, fait partie de ces médecines dites alternatives. Elle existe depuis des millénaires. Les premières traces remontent à l’Antiquité. Que ce soit chez les Romains, les Grecs ou les Égyptiens (premières traces documentées écrites), elle était traditionnellement utilisée pour traiter de nombreux maux comme les douleurs dorsales, les troubles musculo-squelettiques, les troubles respiratoires ou gynécologiques…
Plébiscitée par Hippocrate, célèbre médecin grec père de la médecine, cette technique de soin traversa non seulement les millénaires, du Moyen Âge à la Renaissance, et jusqu’aux années 1950 où la technique de pose des ventouses était encore enseignée aux infirmières, mais aussi le globe et ses différentes peuplades. Du Moyen-Orient à la Chine où elle était également couplée aux points d’acupuncture, en passant par l’Afrique, l’Amérique du Nord ou encore l’Australie, seul le type de ventouses utilisé changeait. Par exemple, des fouilles en Amérique du Nord montrent l’utilisation de coquillages, alors que sous d’autres latitudes, comme auprès des Hottentots (ou Khoïkhoï, comme se nommait cette ethnie d’Afrique australe), on utilisait des cornes évidées de bovidés à l’intérieur desquelles on allumait un feu afin de créer un vide d’air et de provoquer l’aspiration. La ventouse a ainsi connu différents types de matériaux, par exemple le bambou, avant que s’impose la ventouse en verre.
J’ai choisi de faire quelques séances suite à un accident et j’ai trouvé ça réellement bénéfique. Depuis, j’essaie d’y retourner régulièrement.
Comment ça fonctionne :
L’aspiration de la peau suite à la décompression par vide d’air provoque un afflux de sang (d’où les marques). Cette technique améliore la circulation, décongestionne, et entraîne l’élimination des toxines. L’application de ventouses agit à tous les niveaux en améliorant les fonctions circulatoire, respiratoire, cardiaque et musculaire, car peau, nerfs, viscères et muscles sont tous connectés. Les résultats sont visibles après une à trois séances.
Comment se déroule une séance :
Fait important, la pose et le retrait d’une ventouse ne sont pas douloureux, juste une légère sensation d’aspiration ou de relâchement de la peau lorsqu’on la retire. Une séance dure une vingtaine de minutes. Dans mon cas, elle était couplée à une séance d’acupuncture.
Après un échange avec la/le thérapeute, il y a palpation pour repérer les points les plus douloureux où seront déposées des ventouses. L’application se fait également sur certains points d’acupuncture, car en médecine chinoise, la thérapie par les ventouses aide, entre autres, à restaurer l’énergie vitale (le qi).
Les ventouses peuvent être déposées un peu partout sur le corps. Il y a peu d’effets secondaires, chacun réagissant différemment au traitement. Seules les marques laissées par les ventouses dureront quelques jours.
- 03-13-2018
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